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Pour Hélène Mooren
Des bleus que jalouse le ciel,
Des ocres plus chauds que nature :
Rien qui paraisse artificiel
Pour le regard qui s’aventure
Et s’abandonne à l’abstraction.
Ici, quelques courbes fragiles
Qui semblent danser sous l’action
D’un souffle léger et tranquille
Que l’on imagine alizé,
Peut-être vent anabatique
D’un désert idéalisé
Dans une abstraction chromatique !
Là, géométrique, un rectangle,
Brisant l’horizontalité,
Que l’artiste a placé, dans l’angle,
En haut, comme pour inviter
L’œil à pénétrer dans la toile,
Dans l’intangible, l’infini,
Le cœur d’une image mentale !
Et, souvent, un trait d’horizon,
Ou, du moins, ce qui pourrait l’être,
Pour révéler un ciel profond
D’où la lumière semble naître !
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