Patrick Rabeyrin

« A l’ombre du jardin »

2018

Les autres points de vues

A l’ombre du jardin, dans la chaleur épaisse,
Elle peint,
Des tableaux de couleur qui de son pinceau naissent
Un à un.
Je la regarde faire, en silence, absorbée,
Et le temps
Semble glisser sur elle en nuances nimbées,
Vif-argent !

Les gestes sont précis et la magie opère !
Peu à peu
Sur le papier grainé l’expression se libère :
Des tons bleus
Outremer, soutenus, qui, par endroits, font place
En un jeu
De dégradés subtils à des bleus plus fugaces,
Comme ceux
Dont se drape le ciel lorsque le jour se lève.

Elle peint,
Libre devant la toile et riche de ses rêves
Cristallins.