Dominique Mazel

« Signe d’humanité, écriture »

1988

Les autres points de vues

Pour Hélène Mooren

D’abord, le carré. Celui de la surface plane, passive, régulière. L’absence de chassis renforce sa neutralité illusoire. Pas de bords. La ligne peut agir. Courbe cosmique fondamentale qui repropose l’univers, sa répétition en un geste obsessionnel offre masses et volumes dont on attend le mouvement, ou décline, en plans superposés, les disques dont la rotation silencieuse s’est décidée hors champ.(…) Réordonnancement des formes. Un triangle, là.

Zone de tension que la lumière différemment habite. Le regard, sur la toile, trouve son lieu ici. Magenta, vermillon, jaune, oblitèrent les grandes aires froides, grises et bleues. C’est de lutte dont il s’agit, de résistance. Signe d’humanité, écriture. Un territoire, comme arraché aux éléments, est marqué, délimité. Où l’on peut vivre. Penser. Durer ?